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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 12:50
Découvrir : La Monnaie des Songes de Marie-Christine Gordien
Marie-Christine gordien nous avait fait la gentillesse d'accompagner notre projet de la revue CARNAVALESQUES 6 " 30 ans de Marché de la poésie, 30 ans de Premiers recueils "
Son "dernier" recueil La Monnaie des Songes est paru aux éditions La rumeur libre qui nous en a fait parvenir un exemplaire dédicacé dont nous les remercions.
Nous espérons ainsi participer à la "diffusion de cet ouvrage" " en attendant qu'il prenne la "direction du monde de la critique (si) précieux" (courrier des éditeurs entre guillemets)
Encore merci à Dominique Braillon et Andrea Iacovella, les éditeurs
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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 11:05
nouveauté : La Tête de l'ange d'Annick Breton
Nous avons édité il y a quelques années l'Embellie, le beau recueil d'Annick Breton
Son recueil La Tête de l'ange vient de sortir chez DOM éditions dans la collection poésie, avec une peinture de Mickaël Roux pour la couverture.
De nombreuses rencontres lectures sont prévues :
le samedi 2 mai à partir de 9 h 30 à la librairie de Darney
le samedi 9 mai à partir de 14 h à la librairie CULTURA avenue des Terres Saint Jean à Epinal
le samedi 16 mai à partir de 14 h à la librairie Concorde , quai des Bons-Enfants à Epinal
le mercredi 20 mai à la librairie le Quai des Mots, place du GL de Gaulle à Epinal
La dédicace sera précédée d’une lecture-présentation du recueil et d’un échange. 

-le mercredi 27 mai 2015, de 14h00 à 18h00, à la librairie Le Grimoire, Mirecourt

Présentation de l’ouvrage


 

Dédié à Richard Rognet, La Tête de l’ange est le second volet d’un tryptique qui commence avec L’Embellie, recueil de poèmes paru en 2010 aux Editions Aspect, à Nancy. Mais pour la première fois, Annick Breton nous propose un ouvrage en prose, composé de 54 textes qui sont autant d’étapes d’un cheminement en soi, vers l’ange, aussi proche et accessible que lointain, car multiple. Ce livre, dont la seule épigraphe est une citation du poète belge Jacques Izoard, interroge à la fois le poète et le lecteur sur la vérité des êtres que nous sommes au monde et à nous-mêmes, sur la manière dont nous existons. Il est tout entier imprégné à la fois de lumière et de nuit.

Contrairement à la grande majorité des ouvrages de poésie, La Tête de l’ange se termine par une postface. Premier lecteur du recueil, Thierry Rabot, poète édité dans de nombreuses revues et anthologies, a écrit ces lignes qui font le lien entre les trois livres d’Annick Breton publiés à ce jour. Il s’agit de retrouver les chemins empruntés dans les mots, de proposer non pas une explication mais une lecture attentive, quelques clés peut-être…mais le lecteur, ainsi que le disait Richard Rognet en 1991, conserve la possibilité entière de « lutter » avec le poème, de sentir ses résistances, de s’y confronter. C’est lui qui reste le garant de ce « mouvement perpétuel vers une découverte » qu’engendre et permet la poésie.


 

Ecoutons La Nuit, écoutons L’Embellie, écoutons l’Ange (Extrait)


 

Sans crier gare, Annick Breton hurle ; depuis longtemps. Il est remarquable que l’écriture d’un poète de vingt ans perdure dans son authenticité, tout en s’imbibant de vie, et donne vingt-cinq ans plus tard un recueil d’identité et de rapport au poème toujours plus moderne dans sa propre tradition charnelle et spirituelle.

Annick Breton démontre qu’il n’est pas requis de composer avec un vocabulaire et une structure complexes pour que syntaxe, coupures, hymnes et lamenti forment une fratrie lumineuse et solidaire au sein du texte en prose. (…)

C’est moins la trace d’un soleil parfait que les lueurs qu’il sème qui guident la poésie, lui laissant l’œuvre de leur cohésion. Où la lumière est absorbée, le poème semble, lui, dérobé, comme si le néant pendait, systématique, à la potence du vivant ou dépendait de son salut.

« Quelle couleur plus vive faut-il porter pour embrasser le temps au-delà de soi et finir par l'aimer ? » (La Tête de l’ange, p.17)

Dans la simplicité cachottière de la nature, Annick Breton débusque les tableaux, les échos de sa déambulation, et nous emmène comprendre qu’elle ne parcourt d’autre sentier que l’ésotérisme de son être. « Je » prend sa place dans le texte comme dans la vie.


 

La nature campe le décor de l’impensable et de l’insoutenable, double contrainte effrayante qui nécessite la forge permanente de la réinvention et de l’accession ; c’est une lutte, non une transformation. (…)

La réalité n’est jamais bannie, refoulée, ou niée ; le poète gagne sa liberté sans écorcher ce qu’il lui est imposé de voir et qui pourtant, parfois, le blesse comme irrémédiablement. C’est un ajustement du poète à l’être-poète, à l’accès à soi, à l’ouverture et à l’acceptation du monde-soi.

Cela s’élabore dans l’exigence d’être individu, dans une turbulence d’allers et retours entre soi et l’altérité de tout pôle dont les premiers magnétismes sont ceux de l’inconciliable, fendu toutefois par des dialogues incessants avec l'ange dont le flanc bleu augure toutes les naissances.

 

 

 

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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 23:17

Umar Timol

à propos de la Francophonie

(je conserve la police d'origine mais l'enregistrement la modifie !))

La quête de la langue ou la quête de l’absence en soi.

Il fait nuit. Nuit. Désir d’écrire. La langue est faite de chair et sang et celui qui s’en approche hésite, il a peur, il veut retourner sur ses pas, aller là-bas en un lieu tranquille, ne plus désirer cette langue. Mais il sait l’impératif de la création. Il sait sa violence. Il a parfois l’impression d’être habité, d’être hanté. Quelle est donc cette chose qui est en lui ? Il ne le sait trop. Mais qu’importe. Il lui faut créer. Il lui faut effriter la matière de son corps pour en extraire l’écriture. Et cette écriture se fait par l’entremise d’une langue, qui est autre, séduisante et inaccessible. Et il en a peur. Depuis toujours. Il hésite donc. Il y reviendra tout à l’heure. Il ne pourra pas s’empêcher de le faire. Parce qu’il est poète.

Ou du moins c’est ce qu’il croit être.

Parce qu’il est en lui un silence. Parce qu’il est en lui un indicible. Parce qu’il est en lui un souffle ou une voix. Qu’importe le nom qu’on donne à la chose. Qu’importe le sens qu’on lui donne. Mais elle est en lui. Comment en parler ? Dire que parfois les mots enserrent ses tripes, dire que parfois les mots sont comme de la musique, dire que les mots le rongent, dire que les parfois dévalent dans dans son corps et qu’il doit littéralement les répandre sur la page. Dire qu’être poète est un cheminement vers cette chose en soi, silence ou voix, qu’importe. Qu’importe. Qu’importe. Dire que la poésie est ce travail de ressassement, de création, à chaque instant presque. Jusqu’à ne plus en pouvoir.

Dire que la poésie est expurger son corps de tout son sang.

Il envie parfois ceux qui naissent ‘dans’ une langue. Elle est certes toujours un désir mais un désir inscrit en soi non en dehors de soi. Il envie ceux qui l’écrivent, qui la manipulent, la triturent, ceux qui écrivent sans se poser la question de la langue. La poésie est toujours une rupture, de soi à soi, de soi à la langue mais elle est rupture doublement plus douloureuse quand la langue est autre.

Il se aussi dit parfois qu’il est un enfant adopté par cette langue. Il sait le péril de cette vie d’orphelin. Orphelin qui doute toujours de sa faculté à se faire aimer, orphelin qui tend vers un amour dont la réciprocité relève toujours du doute et de l’incertain. Rien ne parvient jamais tout à fait à le rassurer.

Il serait finalement plus simple de se taire. Faire du silence en soi un silence absolu. Permettre au silence de se déployer pleinement. Puisqu’il ne peut être en une langue. Puisque la poésie tend vers le silence.

Mais il écrit une fois encore. Et chaque poème est une apocalypse, chaque poème est le dernier poème. Il ne sait si tout à l’heure, demain ou un autre jour il écrira. Il écrit ainsi porté par l’énergie d’un doute, que le silence se fera en lui. Qu’il deviendra un jour silence. Qu’il fera le deuil de ses velléités littéraires.

Et il se met donc à écrire une fois encore. La genèse du poème relève de l’inexpliqué. Il est une mystique à la poésie, une étrangeté fondamentale. Et maintenant il lâche prise, il ne pense plus, il ne réfléchit plus, il n’est plus, à vrai dire, que la transe des mots se fasse, que les mots pulsent, qu’ils dansent sur la page, qu’ils écartèlent ses doutes, qu’ils s’en débarrassent, qu’ils en fassent un feu, qu’ils deviennent cendres, cendres qui se dispersent dans ses nuits.

Ecrire est ainsi une œuvre de possession et de dépossession, c’est être au plus proche de soi-même tout en se libérant de soi-même.

Et quand il écrit et qu’il n’a plus peur, les mots se font et se défont dans un rapport charnel avec la langue. Charnel en effet. Car il faut parler de la chair et du désir Il aime cette langue comme d’autres vénèrent un corps. Parfois quand il lit les grands Le Clezio, Césaire et surtout Camus, il a envie de pleurer. Mais d’où vient donc l’emprise de cette langue ? D’où vient donc cette résonance en lui, profonde, maladive, comme une plaie, celle de la beauté, que rien ne parvient à cicatriser ? D’où vient donc cette fascination ? Il se dit que l’écrivain qui parfois parvient ainsi à dompter une langue, à la réinventer est un demiurge. Toute cette beauté est obscène. Il n’en peut plus. Et écrire cette langue exprime cette volonté, de la ployer, de la blesser, non pour en faire en faire une œuvre de beauté, semblable à celle des grands, cela lui est impossible mais pour la repousser dans les limites de sa faculté dérisoire à la beauté. C’est tout ce qu’il peut faire. Mais lors du travail de la création, il ne pense plus, les mots déferlent. Les mots sont. De façon inexplicable. Ils sont.

Est-ce qu’il lui arrive parfois de créer de la beauté ? Est-ce qu’au bout de ce périple la beauté est ? Il n’ose y croire. Tout ce qu’il sait ce qu’il doit conquérir cette langue pour espérer fonder la beauté, sa dérisoire part de beauté.

Mais plus encore, la poésie est d’un lieu, celui de l’absence en soi. Sentiment du vide, d’un décalage perpétuel avec soi-même, désir de l’ailleurs, parchemin de son annihilation, il faut parfois descendre en soi-même pour excaver ce qu’on est, il faut parfois plonger ses mains dans les tranchées de son corps pour espérer parvenir à cette absence en soi. Pourquoi écrire si ce n’est pour écrire les ruptures, pourquoi écrire si ce n’est pour écrire ses vertiges et ses éclipses, pourquoi écrire si ce n’est pour écrire les sciures de ses angoisses, pourquoi écrire si ce n’est pour écrire les trahisons du sens, pourquoi écrire si ce n’est pour écrire les dérives de sa peau et de son sang ?

La poésie est le manifeste de l’absence en soi.

Et cette absence est aussi celle de la langue. Peut-être se dit-il parfois que la poésie se fait parce que la langue est inaccessible, peut-être que c’est dans ce rapport torturé avec ce qui ne peut être que la poésie émerge. Il aurait, sinon, écrit autrement. Il faut désirer la langue et ne pouvoir assouvir ce désir pour ainsi tenter de subvertir la langue, il faut faut toujours demeurer à sa périphérie, enclavé dans une perpétuelle danse, de séduction et de défaite, pour créer de la poésie.

Ainsi la langue n’est plus l’obstacle à la création poétique. Elle est ce qui rend la poésie possible. Sans cette absence le poème n’est plus. Sans cette absence, l’écriture est autre ou peut-être que l’écriture n’est plus. La langue n’est plus entrave mais le souffle, la langue n’est plus une frontière mais une passerelle, la langue n’est plus un lieu de défaite mais un lieu d’envol, la langue féconde la poésie, elle lui permet d’être, de proliférer.

La langue est son deuil et sa genèse.

Il est ainsi poète à défaut d’une langue. Il écrit parce qu’il ne peut pas écrire. Il écrit parce que la quête de la langue est la quête de l’absence en soi.

Il fait nuit. Nuit. Le silence orne son corps, orne son être. Désir d’écrire. La langue est à portée de ce désir. Il hésite. Il a peur. Il veut fuir. Partir. Il a peur de trahir, de blesser, de ne pas être à la hauteur. Mais il écrira quand même. Plus tard. Il ne pourra s’empêcher d’écrire.

La poésie se fera. La lumière se fera. En cette langue qui ne lui appartient pas.

Il en est l’orphelin.

De l’absence et de sa quête, de la langue et de sa quête, l’amour naît de la communion de ces deux quêtes, amour certes imparfait mais l’amour est poésie.

Et il est poète. Du moins c’est ce qu’il croit être.

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 12:01

Ce texte de Jean Pierre Parra nous est parvenu depuis quelque temps mais je ne parvenais pas à l'ouvrir. Voilà qui est fait.

Et le voilà. Bonne découverte

Sorti du profond sommeil

Mêlé

arraché au ventre familier

à la lumière du soleil jeune

tu sens

ennemi de l’absence du temps

le sourire sur ton âme

#

Sorti

craintes achevées

de son sang

tu évites

dormeur les yeux ouverts et rêveur à l’état de veille

ce que tu crains

#

Arrivé

jeté à temps dans le monde qui respire

tu te débats

sans rien voir ni entendre

pour illuminer

lumière créée

ton esprit

relié au monde

#

Impatient

apaisement puisé

d’arriver

dans

la vie ajustée

tu oublies

envahi des souvenirs auréolés du ventre maternel

tout

tu perçois

voilé de sommeil

l’avenir inconnu

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 16:47

Seule, ma voix seule

Prisonnière ou

Libre d’un poème

N’ouvre aucune flammèche

Si elle ne rejoint

Ton regard

Et le feu de chacun

Mêlé aux plaies de la terreur

Comme aux plaisirs de l’amour

Et l’amour

Brindille petite, défie

La nuit gigantesque qui

Escorte de boue, de sang

De crimes, de folies, nos vies

Même muré l’amour

Étouffé, éclaté, invisible

Au creux de toi, persiste

Tu en perçois les sons

Les battements qui

Réinventent la lumière

Et dans l’espace éclaté

Tu reprends forme

Et tisons parmi les autres

Aux jours mouillés d’effroi

Tu ne t’agenouilles pas

Mais porte ta voix

Petite

Mais presque oiseau

Cet oiseau qui sur la branche

Donne au chaos du monde

L’espoir d’un chant

Jacqueline Persini-Panorias

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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 18:00

Cette année

Il nous faudra

Capter

le fil de la vie

l'user

en abuser

Fixer

les temps d'arrêt

pour recueillir

le bruissement des choses

l'ébrouement de la nature

entendre leurs secrets murmurés

Suivre

le réconfort de la clarté

espoir apaisé

sur la découpe inégale des jours

Protéger

ce sentiment immodéré

absolu de vie

partage

dans les yeux de rencontre

Étirer

les instants de paix

où l'on soupèse

la densité du silence

son épaisseur

Saisir

le sens des moments offerts

le goût du bonheur

Chercher

des vers où les mots

révèlent

ce qu'il y a derrière les mots

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 23:05

L'Harmattan

Édition –Diffusion

5-7, rue de l’École Polytechnique 75005 Paris

Tél. 01 40 46 79 20 (comptoir et renseignement libraires)

Fax 01 43 25 82 03 (commercial)

Fleurs en terrain volcanique

Julienne Salvat

ISBN : 9782343041193 • 15,50 € •150 pages

Collection : Accent tonique - Nouvelles

Au demeurant, été comme hiver, rien ne venait rompre l’enchantement de cet espace que calcine la surabondance solaire, que fraîchissent les clartés nocturnes, quand la lune nous rejoignait et s’attardait pour la plus grande magie des kabars, ou bien quand, nous faufilant à travers les chokas, nous parvenions à l’étroite crique brune qu’enserrent les rochers qui protègeraient une cérémonie.

Alors s’accomplissait leur métamorphose face à l’Océan, dans ces rituels qui puisaient aussi bien dans les poteries, les calebasses et paniers de la Caraïbe que dans les soubiques de Madagascar, dans les tentes et bertelles de Bourbon, créant la saveur nourricière de nos ailleurs mêlés. La lumière lunaire. Son huile diluvienne pleuvait sur leurs visages ainsi régénérés. Transfigurées, elles devenaient pour nous choéphores de l’avenir, porteuses de visions vivifiantes. Leurs robes blanches et fauves bougeaient en vagues drapées, leurs bracelets et leurs anneaux luisaient, tantôt armes de guerre, tantôt armes de paix.

L’AUTEUR

Julienne Salvat est née à la Martinique et réside à l’île de la Réunion où elle a mené sa carrière de professeur de Lettres, des activités de théâtre et d’animation culturelle. Elle est membre de la SDGL et de la Société des Poètes Français. Auteur de fiction romanesque et poète, elle est également publiée dans diverses revues et des recueils collectifs.

EXTRAITS

« _ Le passionnant dans tout ça, c’est que chaque individu de même que l’artiste demeure souverain dans ses choix, peut introduire sa part insolite, défoncer les barrières de la langue, ruer dans les brancards de vendettas dont il n’a cure, mettre à bas le lourd fardeau des interdits qu’on veut lui imposer. Il peut défier tout cela, il le doit. Bref, son autonomie singulière renforcera et l’équilibre du tout et la contrariété des parties.

_ Moi, je pense à l’exemple de la musique, ses gésines multicolores…

_ C’est pourquoi être métis, c’est aussi vivre et se vivre tantôt de violences et de sérénité, tantôt d’harmonie et de criardes dissonances.

_ Le métis n’en est pas moins un monstre signifiant pour légende future comme on en trouve dans la fable antique. Nés d’accouplements réprouvés, ils n’en sont pas moins des mythes, des figures sacrées dont les Grecs nous ont légué une profusion de modèles. » (p.79)

« Impériale et simple, elle dit la poésie de l’Océan Indien créole. Elle dit Gamaleya, le démiurge de l’aïeul Marron mythique, Albany et Lorraine, tous deux pleurant leur exil mais fascinés par le grand pays dehors, Azéma le réprouvé et ses stigmates, errant au cœur de la pampa argentine. Elle dit Malcolm de Chazal le Voyant de l’île Maurice, et tous les autres. Chevauchée par Kalla aux deux visages d’esclave et de bourrelle, elle était tour à tour Célimène, Muse des Trois-Bassins et jument anoblie, Héva la reine des marronnes elle aussi lui pressait le flanc. » (p.125)

Veuillez me faire parvenir ...... exemplaire(s) du livre : Fleurs en terrain volcanique• Prix 15,50 €

NOM : ………………………………………………………………………………………………………………

ADRESSE………………………………………………………………………………………………………………

Ci-joint un chèque de ............ €. (À l’ordre de L’Harmattan)

Pour l’étranger, vos règlements sont à effectuer :
- en euros sur chèques domiciliés sur banque française

- par virement en euros sur notre CCP Paris (IBAN : FR 04 2004 1000 0123 6254 4N02 011 / BIC : PSSTFRPPPAR)

- par carte bancaire (Visa uniquement) N°............................................................. date d’expiration...../...../...../

le numéro CVx2 (les 3 derniers chiffres se trouvant au dos de votre carte, à gauche de votre signature)

Nous possédons plusieurs librairies dans le 5e arrondissement de Paris, chacune ayant un fonds spécifique.

Afin de mieux vous orienter, nous vous invitons à consulter notre site Internet :

www.harmattan.fr rubrique Les Librairies

Vous y trouverez nos coordonnées, horaires et les thématiques de chaque magasin

Vous pouvez aussi commander l’ouvrage

à votre libraire habituel

ou sur notre site internet :

www .editions-harmattan.fr

couverture

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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 16:27

L'exposition Jacques KOSKOWITZ, les étapes d'une oeuvre, est l'événement de la rentrée 2014-2015 au Musée de Toul.

Mal connu, ce Musée municipal mérite le détour, tant pour la richesse de ses collections que par la volonté pédagogique de ses responsables de présenter un parcours à la fois historique et patrimonial aux visiteurs.

Fondé par le docteur Michel Hachet, le Musée, sous la houlette d'Hélène Schneider, aujourd'hui sa conservatrice, est aussi le lieu d'accueil d'expositions variées et toujours intéressantes. L'équipe du Musée, salariés et bénévoles, oeuvrent avec dynamisme pour continuer un double travail : celui de la conservation et celui de la présentation à tous les publics.

L'exposition de l'essentiel de l'oeuvre de Jacques Koskowitz est présentée en partenariat avec les associations "les Amis de Jacques Koskowitz" et "Jacques Koskowitz".

Elle fera l'objet pendant 3 mois d'une animation principalement tournée vers les scolaires et les groupes intéressés. Un atelier de pratique artistique autour de l'oeuvre sera mis parallèlement en place au Collège de Colombey-les-Belles, dans son espace artistique.

invitation inauguration de l'exposition Jacques Koskowitz

invitation inauguration de l'exposition Jacques Koskowitz

Ancien hôpital, le Musée offre de beaux espaces architecturaux

Ancien hôpital, le Musée offre de beaux espaces architecturaux

Un remarquable Musée de l'Histoire régionale, une volonté pédagogique toujours présente

Un remarquable Musée de l'Histoire régionale, une volonté pédagogique toujours présente

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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 15:27

Note de lecture de François Maubré à propos de

Plein champ (article paru dans DIERESE 63)

A propos de « Plein Champ » de Robert Nedelec

Plonger dans « Plein Champ » et le mystère NEDELEC, c'est tout un rituel de lecture. On se demande quel chemin emprunter pour atteindre une lumière si bien cachée. Les mots s'enchaînent dans leur simplicité prosaïque, comme si tout était simple, comme si la vie était simple, comme si, entre rêve et réalité, toutes les passerelles étaient libres d'accès et assez solides pour cheminer de l'un à l'autre, comme si tous les gués se laissaient franchir sans laissez-passer . Passerelle ou gué.... passages obligés entre rêve et réalité, entre rêve et souvenir, entre réalité et souvenir. On balance à travers ces mots qui, comme le pinceau du peintre, va , vient, balaie la toile, change la couleur ou le trait au gré du mouvement. Car il y a du mouvement sous la plume de Robert Nedelec.

Au creux de la création, reviennent sans cesse l'enfance , ses éclats de lumière et son contraire , la mort habillée de ses cendres. C'est cette marche infatiguée qui secoue les poèmes.

Et si..(Robert .Nedelec nous jette des « si » non avoués, simplement dissimulés ) ce passage de l'enfance à la mort n'était qu'un regard déchiré sur le cheminement de l'homme, sans passerelle, sans gué, un raccourci de l'Humanité avec des mots retenus que dissimule la pudeur?

Il arrive parfois que rêve et réalité sont dans une telle osmose que le poète se fond dans l'un et l'autre en même temps comme si se perdre était échappatoire à une trop grande souffrance ou déchirure béante. Le galop des mots prend souvent une allure proustienne avec (on peut se le demander) le désir de nous tromper et, plus sûrement pour le poète , de se tromper lui-même. On se cherche dans « les eaux troubles » , mais où les trouver? Est-ce un jeu? Cherche-t--il à se perdre?

La remise en cause de soi-même, lorsque pendant plus de quarante années on n'a pas cessé de se questionner, crée peut-être une tentation à rire de ses propres émois (l'épouvantail) pour probablement oublier ses plaies. Seul le poête le sait!

Le titre « Plein Champ » peut faire penser au caméléon....Surprenant, direz-vous? Plein champ de regards comme ce saurien et sa vision à 360° , regards qui vont, tournent, reviennent fuient jusqu'à l'inatteignable, cherchent le profond de l'être et l'infini, allant de la poignée de sable ou la bille d'agate de l'enfant vers l'aimée ou plus gravement vers la mort tragique et vile dans le fossé. Roue de mots,Plein Champ nous livre une liberté de parole à laquelle les Surréalistes ne tordraient pas le cou.

Il est vrai que Robert Nedelec a connu cette écriture automatique . Dans les années 70, il a frôlé Soupault et Bérimont, les derniers de la bande.Il y a puisé le jeu des images et métaphores extrêmement riches qui font son identité.

« Plein Champ » est le tressaillement d'un vrai poète, d'un homme et sa nostalgie, qui suit sans se déjuger le même chemin d'écriture coulé souvent dans le vent d'une Bretagne , jamais citée, mais clouée dans ses poèmes.

« Et voilà aussi l'enfant qui cherchait le houx pour Noël dans quelque proche taillis qui n'existe plus, et ce frisson d'ailes au-dessus du temps. »(La grange)

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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 15:23

Robert Nédélec / 23 mai 1946 / Saint-Pol-de-Léon (Finistère). Existence partagée entre la Bretagne, où il a passé toute son enfance et à laquelle il reste encore très attaché, et la Provence intérieure, où il a choisi de se fixer aujourd’hui. A édité une grosse vingtaine d’ouvrages, épuisés pour la plupart d’entre eux, en particulier aux «Editions de l’Arbre» (Jean le Mauve éd.) ou à «L’Arrière-Pays». A également collaboré, et collabore encore occasionnellement, à de nombreuses revues, en France comme à l’étranger . Prix Louis Guillaume 2007. Grand Prix de Poésie 2014 de la SGDL pour son oeuvre.

Bibliographie : Des racines autour du cœur, Oswald (1971) – Nœud des délivrances, Edmond Thomas (1974) –Corde raide au-dessus des chutes, Millas (1975) – Le bon vivant, Le dé bleu (1976) – Jeu d’ombres, d’algues et de laine, Apostrophe (1977) – Le bon vivant, 2° éd. augmentée, Jean Le Mauve (1978) – Poème du pays qui a feint, Cyclope-DEM (1979) – Lieu d’yeux et de lait, Jean Le Mauve (1980) – Sang n’étant pas divisible par toi, Quintefeuille (1981) – Le pouls des pierres, in Froissart (1983 , Prix des lecteurs) – Faute d’ombre, in Froissart/28 (1984), JC Belleveaux (1997) – Les masques embusqués, Encres Vives (1985) – Fasse l’exil, Texture (1985) – Les choses par leur nom, Le dé bleu/La Bartavelle (1987) – Sache que dans ce corps, Jean Le Mauve (1988) – Le chemin de l’aven, Jean Le Mauve (1990) – La belle affaire, Jean Le Mauve (1994) – D’elle, dit-il, Jacques Josse (1997) – La page double, L’Arrière-Pays (1997) – Contre-jour, L’Arrière-Pays (2007, Prix Louis Guillaume) – Double tour, Rafael de Surtis (2008) – Effets d’annonces suivi de Carré chinois, N&b ( 2009) – Entouré d’eau de tous côtés, Editions de l’Atlantique (2010) Quatre-vingts entames en nu, Jacques Brémond,(2013) - Plein champ (éditions ASPECT 2014)

Découvrir Robert NEDELEC (2)
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