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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 22:08

 

Afriques au salon du livre Americo Vespucci (St Dié du 6 au 9 octobre 2011).
   
 
Le ciel couvert est habituel dans la Déodatie des Vosges après avoir franchi  le col, après Bruyères, sa place, son lycée Jean Lurçat, son climat idyllique ; il est  bon de se couvrir d’une petite laine  si on souhaite  marauder autour des stands du salon de la gastronomie, passer éventuellement commande de plats ou de vins du Roussillon,  et déguster du sirop de myrtille. Chacun de son côté  apprécie une approche toute en finesse : le commerçant invite à la dégustation, le client se laisse un peu tirer par l’oreille, puis ils se mettent à discuter ensemble comme s’ils se connaissaient depuis longtemps.
 
 La tour de la liberté, repère  emblématique des flâneurs, du ban et de l’arrière-ban vosgien surtout en début d’après-midi avant l’afflux du public attiré par les bruits de tambour africains, qui résonnent vers dix-sept heures : une construction métallique, un mirador peint en blanc, une sorte de Beaubourg en modèle réduit  se dresse, hautaine, aux pieds finalement humains  – la liberté rappelle une grande dame avec une robe à volants, et des chaussons transparents pareils à des méduses.
 
Inauguration officielle. Le député du coin sourit devant les flashs des photographes. Les électeurs le regardent embrasser et choyer démonstrativement  les invités Rwandais.
 
Rencontres inattendues. Abdelkader Djemai en imperméable aussi familier que celui  de l’inspecteur Colombo  sort d’un débat et se rend dans un autre où il interroge des auteurs chics dépaysés  par l’atmosphère bon enfant de ce « trou provincial ».
 

Photo 2011 juin 178

Abdelkader Djemaï

le 5 octobre, pendant la conférence donnée sur la littérature algérienne actuelle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre un essai sur Matisse  publié dans l’année et un témoignage sur Oran au temps de l’ OAS qu’il s’apprête à rendre à son éditeur,  le très chaleureux Abdelkader accepte avec entrain de s’asseoir dans un bar popu voisin du festival et de prendre une mousse. Il poursuit d’année en année une campagne électorale involontaire (il deviendra peut-être  un jour maire ou député de St Dié, mais il ne le sait pas encore).  Les clients l’ont adopté depuis des années, puisque Abdelkader Djemai revient  régulièrement en tant qu’animateur d’ateliers d’écriture dans la région. Peut-être sera-t-il maire de Nancy dans dix ou vingt ans (mais il ne le sait pas encore : il ne va pas consulter des voyantes, tireuses de cartes ou des astrologues…)
 
Alain Mabanckou, une casquette et une veste en jean bleu, se trouve emporté par la foule. Malgré sa grande taille,  toujours de bonne humeur et blagueur,  Alain connaît tout le monde, s’entretient avec un lycéen curieux de la littérature africaine ou haïtienne, répond  précisément à ses questions, sourit malgré le décalage horaire : citoyen du monde, poète autant que romancier, (comme Louis Philippe Dalembert) il reste simple, décontracté.  Une star, en quelque sorte. Avec un savoir-vivre que d’autres touchés par la grâce littéraire ont ma foi perdu, entre Paris et St Dié.
 
Alain est le James Baldwin lorrain, le Tintin des Vosges.
Un petit coucou à Roger du CRDP de Nancy (Annick Elias restée à Nancy, sans doute dans son « bahut ».)
 
Les conférences données dans une salle du lycée Jules Ferry ont mobilisé un auditoire attentif qui ne pinaille pas trop devant les diapositives projetées contre le mur, au-dessus de la tête  des conférenciers. Il est question de Saint-Domingue et de Haïti au XIX e siècle, au moment du démantèlement de Hispagnola…
 
 Entre le lycée Jules Ferry et la Mairie, c’est la queue dans les pâtisseries et les bureaux de tabac. La circulation est tranquille dans les rues s’il bien qu’on retourne sans encombre dans les lieux du Festival.
 
La romancière Hane Khadi, sur le stand de la librairie Le neuf, évoque son enfance passée au Sénégal, ravie de bavarder avec des touristes qui ont visité Podor et Richard Toll. Dakar n’est plus la capitale splendide des années 1965. Elle nomme avec nostalgie les romanciers africains de la négritude et des années d’indépendance : Sembene Ousmane, Cheik Hamidou Kane, Amina Sow Fall. Elle les connaît, ils étaient au programme durant sa scolarité à Dakar. Son roman est paru à la rentrée, il s’intitule Des fourmis dans la bouche (éd. Denoël).
 
Olivier Brun des éditions  de La Dragonne (Nancy) est venu pour la journée, il parle de son auteur, la colombienne Myriam Montoya et de son roman La fuite présenté au Livre sur la place en septembre.
 
Retour à Nancy, vers 20 heures. Coucher de soleil superbe sur l’autoroute, devant les essuie-glace : on croirait assister à plusieurs explosions nucléaires simultanées. Plus beau que dans le film Mélancholia de Lars Von Triers. Toutes les Vosges embrasées et anéanties en un soir d’octobre, ou bien Le Salon du Livre Amerigo Vespucci vient-il de s’enflammer après mon départ.
  
 Christian Samson, le 7 octobre 2011.

 

 

Photo-2011-juin-178.jpg

 

Abdelkader Djemaï, durant son allocution du 5 octobre. Fidèle à la Déodatie, il était au Salon du Livre sur le stand des éditions Le Seuil.

 

Photo 2011 juin 175

 

Bernard Magnier*, responsable de collection chez Acte-Sud, a animé une très belle rencontre autour des livres et de la littérature africaine. Spontanéité liée à une remarquable connaissance de l'histoire du livre en Afrique, un exposé vivant et enrichissant, indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à ce domaine.

 

*"Bernard Magnier, journaliste, dirige la collection Lettres africaines aux Editions Actes sud et programme le festival littératures métisses d'Angoulême. Il est également conseiller littéraire pour le Tarmac de la Villette, le Centre national du livre et la Bibliothèque Publique d'Information du Centre Pompidou, à Paris." extrait du site Africulture (indispensable !)

 

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Florence Gautier, directrice du Centre Régional du Livre de Lorraine, organisatrice de la journée professionnelle du 5 octobre 2011


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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 10:33

 

L'avis des lecteurs et des lectrices

 

Tard couv def

 

 

Jeanine Baude


Bouleversant, j'ai pris le temps de le lire sur l'île, je rentre demain. Beaucoup de liens avec ta force (écriture, révolte) la page 23 est terrible et si belle:    Te manger.

Mille choses encore partout. C'est unique.

 

Ludovic Hary

 

"Je viens de finir aujourd'hui Tard je t'ai reconnue, c'est un grand texte, une oeuvre puissante creusée de fulgurances et de douleurs d'où renaît, comme tu l'écris et me l'a écrit dans ta dédicace (merci !) "L’énergie du renaître".

Du "celle-là" de La maison en terre (p 13) à "la chaleur du momaman" (La maison en papier, p 100), du déictique un peu écoeuré pour désigner la fugace prêteuse de ventre, jusqu'à la venue du mot valise (une valise essorée, allégée de certains chagrins ? mais non  pas oublieuse de ce qui fut), il y a tout un parcours qui m'a captivé, un parcours âpre et semé de pépites : 

"Si contre toi ma voix se dresse

Qui consolera 

L'extrême pauvreté de l'air?" (Pierre tombale 1, Dans ta combe : qu'on entend comme "tombe" ou "catacombe" p 21) Je trouve ces vers absolument bouleversants et magnifiques, d'une fulgurante beauté, ils disent que le ressentiment ad vitam produirait de l'irrespirable, là où le rejet, au départ vaccinant, se ferait finalement poison.

 

"Pour respirer   dans les mailles manquantes

 j'ai faufilé un petit vent doux                 posé

ma joue sur un oiseau       qui passait par là" (Pierre tombale 2, Sur un oiseau ma joue, p 69)

 

Là encore, c'est superbe, la typographie est elle-même trouée de blancs, ton écriture et la (ma lecture) se rassemblent, se faufilent l'une vers l'autre.

J'avance ici un super gros signifié, mais par j'ai pensé ici à ce tricot psychique dont parle Cyrulnik, ce tricot semé de quelques trous mais qui se recompose et tient, chez les résilients. Sauf qu'ici, il est respiré dans, à même les mailles et non pas autour d'elles.

 

 

Danièle Corre

 

J'ai beaucoup aimé ton long texte et trouvé tout à fait juste la construction de soi à travers les femmes qui nous ont précédées.

 

Monique Serres

 

Je trouve très beau le livre, son papier, sa couverture, sa mise en page; il met bien en valeur le texte. Je suis très contente qu'il existe. Il peut paraître difficile à un certain lectorat, à cause d'une forme d'écriture créative qui peut dérouter, mais c'est aussi ce qui fait sa valeur. Il fait partager par la poésie une « traversée de la douleur » que l'on peut ou pas supporter selon ses humeurs du moment, sa fragilité.

Je trouve que c'est un très beau livre de femme, qui dit quelque chose de nouveau, qui creuse un sillon douloureux, sans faux semblant, pour avancer vers plus de lumière.

L'écriture poétique est d'une très grande qualité, originale et porteuse d'un univers particulier.

Un livre qui ne peut que faire son chemin...

 

Eva talineau

 

Ton livre m'a profondément touchée, il y a une véritable force dans ce texte, une épaisseur, c'est un très beau livre, qui dit au-delà de ce que tu aurais pu "vouloir dire". D'une certaine manière, il éclaire ceux qui l'ont précédé, comme s'il ramassait des fils jusque là épars, s'y profile le récit de ce dans quoi tu as prélevé, pour le meilleur et pour le pire, ce qui pour toi a fait destin..

Là, il y a quelque chose d'abouti, quelque chose qui tombe juste.

 

Jacqueline Dupret

 

J’ai lu, chère Jacqueline, j’ai même lu deux fois, et j’ai été récompensée. “Tard je t’ai reconnue” est  un très beau livre.

La deuxième fois j’ai eu besoin de sauter le chapitre sur la grand-mère, parce que j’avais eu l’impression qu’il m’avait distraite du cheminement de la fille vers la mère.

Mais j’y suis revenue. C’est un passage indispensable.

Ce livre est fait de stations très denses, les cailloux de ta langue, marqués à ton chiffre, vivants, surprenants, qui glissent ou chatoient, et tout à coup certains se retournent.

Je trouve des échos avec
“Histoire de ma maison”.
J’ai nourri ma lecture de tout ce que je sais de toi, me demandant ce qu’un lecteur qui ne te connaît pas du tout comprend.
Je pense qu’on comprend assez. Du moins ton écriture décide qu’on comprend assez.
Dans les blancs immenses le lecteur se débrouille, parce qu’aux pages écrites il reçoit beaucoup.

 

Françoise Capron

 

Depuis le marché de la poésie, ton chaleureux accueil, et la découverte de ton livre, je pense

à toi tous les jours et veux t'écrire. C'est ton premier livre de poésies qui me touche à l'extrême.

   On y retrouve des thèmes (signifiants ?) qui sont aussi les miens : la nature, les couleurs et les senteurs (du midi), mais surtout une réflexion sur le passé, les morts, la mort, la lutte pour la vie, questions universelles. 

....tes mots à toi, si forts et beaux m'accompagnent, j'essaie de m'en imprégner et de trouver les miens…    Cette nuit, comme souvent en cette période (de fin de vie de la mère), je me suis réveillée à 3 H. triste et angoissée. Je me suis installée dans un fauteuil avec ton livre, et peu à peu, je me détendais, me remettais à penser. Je n'étais plus seule, mais avec toi.

A 5h. apaisée, j'ai pu aller dormir.

    Merci Jacqueline.

 

Pierre DELCOURT

 

Je n'ai lu pour l'instant que les deux premiers chapitres mais j'ai besoin de te dire combien tes mots me touchent, j'ai l'impression qu'ils viennent me chercher pour me dire à leur façon qui je suis et d'où je viens, on est bouleversé de se reconnaître dans des sentiments aussi intimes et personnels exprimés aussi pleinement par des mots....

Pas facile de poser des mots à son tour pour parler ... de tout ça

 

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 22:41
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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 14:28

De nos contacts, dont je reparlerai, au FIG de Saint Dié, cette adresse d'une librairie parisienne avec laquelle nous serons en contact et qui devrait  devenir l'un de nos dépôts fin novembre dans la capitale.

 

librairie-soumbala-flyer.JPG

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 11:25

Nous serons présents au Salon du Livre, accueillis par la librairie LE NEUF de Saint-Dié

Sur le stand, les 4 revues-anthologies CARNAVALESQUES, les recueils de Fançois Maubré (Montagne de printemps, plaie de briques) qu'il dédicacera les vendredi et samedi, et "Les Songes impatients" de Tahar Bekri, poète tunisien.

Nous serons aussi présents le dimanche toute la journée.

 

fiG-2011-PROGRAMME.JPG

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 10:55

 

Nous avons été invités à parler de notre maison d'éditions- et de son intérêt pour l'Afrique, thème de 2011 - lors de la journée du 5 pctobre, journée professionnelles organisée par le CRL de Lorraine.

Voici le texte qui a servi de base à notre intervention.

 

 

«  Le livre africain au coeur d'expérience en Lorraine »

 

 

Je crains que le titre ne soit ambitieux

 

Non que le livre africain – encore que l'expression pose déjà problème , existe-t-il un « livre africain » et dans ce cas quel est -il ? C'est un sujet de polémique complexe- n'intéresse pas les éditions Aspect. Mais l'Afrique n'est, pour notre petite maison d'éditions de Nancy, qu'une des composantes de notre ligne éditoriale : proposer une découverte des écritures du français contemporain.

J'y reviendrai.

 

Il faut dans un premier temps situer notre association d'éditions.

 

Une association «  Les Amis de la Poésie »fut créée par Bernard Demandre, professeur de lettres et poète, il y a une vingtaine d'années pour promouvoir la poésie contemporaine par des rencontres, lectures et stages d'initiation organisées par le Rectorat dans le cadre de la formation des professeurs au CRDP de Nancy. Plusieurs dizaines de poètes sont venus alors en Lorraine – pour l'essentiel Nancy et Epinal, mais aussi Toul et Commercy- et une quarantaine à ce jour – l'association est toujours active -, pour y présenter leur oeuvre.

 

Outre son impact pédagogique, cette association a permis des rencontres personnelles qui ont perduré entrecertains des poètes et des adhérents.

Trois d'entre eux, Danièle Marche, aujourd'hui présidente des « Amis de la Poésie », Alain Gnemmi, son vice président et moi-même, sur la proposition de poètes qui souhaitaient des rééditions d'ouvrages disparus des librairies, ont fondé l'association des éditions ASPECT en 2003. Parmi les premiers recueils édités, « les songes impatients » de Tahar Bekri, «  Boucan de mots libres » d'Ernest Pépin, «  Les Dieux manquent de tout » d'Annie Salager.

Tous trois nous avons été professeurs coopérants en Afrique de l'Ouest. Nous y avons gardé des amis et un profond attachement pour les pays et les hommes rencontrés dans les années de nos 20 ans. Et tous trois, nous avons découvert, parce que l'enseignant dans le cadre des programmes, la richesse d'une littérature française écrite par des auteurs africains, de Leopold Senghor à Birago Diop, d'Amadou Hampaté Bâ à Bernard Dadié ou Camara Laye.

 

Puis que nous sommes dans un Festival dédié à la Géographie, qu'il me soit permis d'ouvrir ici une parenthèse qui associe géographie et littérature française.

Elle concerne ce qu'il est convenu d'appeler francophonie. Le concept fait appel à ce qui serait des limites frontalières à cet espace de langues attachées à la métropole. Métropole étroite dans son espace géographique mais qui, sur les frontièrs de son ancien empire colonial, aurait en quelque sorte construit une entité linguistique. Espace d'ailleurs considérable si l'on considère que l'on commence le nouvel an dans un territoire de langue française et qu'il parcourt pratiquement tous les fuseaux horaires, si l'on évoque aussi les lignes d'Air France et la Zone économique exclusive (11 millions de km2) la seconde du monde après les Etats Unis d'Amérique .

 

Mais l'espace de la littérature de langue française – « espace des lettres françaises » nous conviendrait assez -est encore bien plus considérable, que l'on s'intéresse à la lecture du français littéraire, aussi bien qu'à son écriture. Les diasporas ont ainsi essaimé la langue française au delà de l'ancien empire au gré d'une histoire complexe : Cubains, Haïtiens, Acadiens qu'on trouve ainsi aux côtés littéraires de nos amis mauriciens et comoriens. Et, au delà de l'empreinte historique, régions voisines d'Europe et espaces d'Outre-mers, certains écrivains ont choisi, dans le monde entier, la langue française pour des raisons personnelles ou d'opportunuité.

 

L'espace du français langue littéraire est ainsi plus large que celui que recouvre le terme « francophonie ».

 

Je reviens à l'histoire de notre petite maison d'éditions.

 

De cet intérêt pour les écritures du français d'écrivains hors métropole, et des contacts avec Tahar Bekri et Ernest Pépin notamment , est née l'idée, tout en continuant d'éditer des recueils, d'imaginer une revue-anthologie de découverte des écritures du français contemporain. C'est la revue annuelle- à périodicité  variable – CARNAVALESQUES

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                                                         Carnavalesques : carna 3 couverture defcurieux

 

 

 

 

Je laisserai de côté ici les discussions et polémiques qui pourraient naître de l'utilisation – ou non – des termes « francophones » et francophonie », qui ont leur justification et très certainement leur utilité. Mais nous avons décidé de « labourer » sans parti pris les continents et les îles, à la recherche de tous ces écrivains – professionnels souvent, amateurs quelquefois – qui trouvent, dans l'écriture de la langue française, une satisfaction, une ouverture, un outil qui leur permet de s'exprimer.

 

L'aventure CARNAVALESQUES.

Le premier numéro, aidé par le Crédit Mutuel Enseignant, paru en 2006, a été présenté au Festival Etonnants Voyageurs de Saint Malo la même année.

 

J' évoquerai rapidement la naissance de cette revue en 2006. 29 poètes ont bien voulu nous donner des textes, certains inédits. Nous en connaissions quelques uns, par lesquels et grâce à leur réseau, nous avons pu contacter une grande majorité que nous n'avions pas encore rencontrés.

 

Ainsi d'Alain Mabanckou, présentement Président du Salon du livre du FIG 2011, nous avons édité un extrait de « Tant que les arbres s'enracinent dans la terre». L'article de lecture qui suit sa biographie commence par ces mots : «  Alain Mabanckou est l'enfant chéri de la francophonie » et plus loin «  L'auteur est allergique au silence, amateur de l'ellipse et du registre carnavalesque, il inverse à plaisir les niveaux de langue...»

Ainsi Alain Mabanckou a-t-il, sans le savoir, participé au baptême de notre revue.

 

Nous avons fait un rapide calcul qui permet de mesurer les choix que nous avons faits : sur 84 auteurs , 16 sont originaires d'Afrique- nous exceptons ici les poètes des actuels Dom-Tom - et si nous y ajoutons les 26 poètes des îles de l'Océan Indien, ce sont 42 poètes qui sont représentés. Cette addition peut prêter à la critique, mais ces « découpages » ne sont là que pour insister sur notre attachement à aider à la découverte des continents – l'Afrique nous est le plus proche- de littérature française.

 

Aujourd'hui, poursuivi avec le soutien du CRL de Lorraine, la revue-anthologie compte 4 numéros, 84 auteurs de toutes origines géographiques, avec un regard attentif porté sur les écrivains africains, certains connus comme Tahar Bekri , Nimrod, Alain Mabanckou déjà cités ; d'autres qui sont venus à nous de façon inattendue, comme ce prêtre du Burkina Faso , Théodore Ouedraogo, -dont je vous recommande les prêches sur internet, une belle plume à la Bossuet, fondateur d'un centre multi-média à Koupéla – ou cette conteuse de Marseille, Renia Aouadene, d'origine kabyle, qui nous a donné ce si joli conte- « L'enlèvement des femmes de Aït Bimoune »-qui fait l'ouverture du numero 3 de la revue.

 

Ce qui nous guide : la curiosité.

Ce qui nous décide : la qualité.

Ce qui nous convaint : la diversité.

Celle des contenus ; celle des origines ; celles des écritures avant tout.

 

Notre tour du monde ne fait que commencer. Notre regard de Lorrain, et de métropolitain s'est tourné vers l'Afrique, où tout commence. Prolongeant notre curiosité vers le sud, nous avons, en partenariat avec les éditions K'A, édité un « Spécial ïles de l'Océan Indien », conçu avec des universitaires régionaux.

Que nos amis des îles de l'espace india-océanique nous pardonnent encore une fois ici de rattacher leur monde à l'Afrique. Il en porte au moins l'empreinte.

Le prochain numéro, s'intéresse aux poètes contemporaines des Amériques. Nous en avons soumis l'idée à Nicole Brossard et Denise Desautel, nos invitées pour le Printemps des Poètes 2011, qui nous ont promis leur appui.

Nul doute, une fois encore, parce que l'Afrique, du fait de l'histoire, a marqué ces régions, que nous rencontrerons bien souvent la présence, parfois très prégnante, de l'Afrique dans la littérature américaine.

Des émissions de radio régulière, sur Radio-déclic, pemettent de suivre nos découvertes et nos coups de coeur.

Encore un mot de CARNAVALESQUES.

Pour regretter simplement que cette revue-anthologie originale dans sa présentation et ses objectifs, n'ait pas, auprès des enseignants et structures culturelles, rencontré le succès que, d'après nombre de personnes , elle mérite. Souhaitons qu'elle intéresse un jour le décideur qui pourrait la promouvoir.

 

 

toucouleur couverture 1Toucouleur : disponibles

 


 

« Parcours d'un jeune Toucouleur à l'assaut de la vie »

Il s'agit là d'un autre aspect, passionnant, de la vie d'une jeune maison d'éditions. Celui d'une rencontre. J'y serai peut être un peu long.

Demba Assane Sy, l'auteur de cet ouvrage de mémoire, n'est pas un écrivain : il est infirmier en retraite.

Il n'est pas un personnage public et célèbre, sinon dans la petite ville du nord du Sénégal où il est né, au début du siècle précédent, Podor.

Il a cette année 92 ans ; il a écrit ce livre de mémoire il y a environ 5 ans. L'ouvrage, tapé par lui-même sur son ordinateur, nous est arrivé par l'intermédiaire d'un ami de Nancy, coopérant à Podor dans les années 60, alors son voisin et ami.

Après une recherche vaine d'un éditeur français – il faut croire que les éditeurs français s'intéressent peu à « ces Bibliothèques qui brûlent » comme l'écrit Amadou Hampaté Bâ- nous avons édité ce texte remarquable. Qui n'est pas un texte littéraire : peu de livres relèvent en fait de la littérature.

Mais c'est une relation sincère et essentielle des événements d'un longue vie : « Un vieil homme se souvient » ( c'est le sous-titre), est un livre de mémoire. Et quelle mémoire !!

De longues nuits de lecture – le jeune infirmier que fut Demba a découvert un jour le livre en ouvrant les pages d'un exemplaire des Pardaillan de Zevaco oublié dans la table de nuit d'une chambre de fonction et sans le savoir, il était « tombé dedans » - d'une insatiable curiosité – il est de ces personnes qui lisent tout, de l'étiquette d'un produit alimentaire à la page d'encyclopédie perdue qu'un coup de vent accroche à l'acacia du chemin -, Demba Assane Sy est plus qu'un lecteur étonnant : c'est un personnage.

Je dis souvent qu'il est le fils spirituel de Mahomet et de Michel Zevaco. Le propos peut prêter à sourire. Pourtant...

Mais nous ne nous sommes pas contenté d'éditer ses mémoires.

Nous avons souhaité promouvoir ce livre d'Africain en Afrique, et nous nous sommes rendus au Sénégal. Contacts auparavant pris dans les centres culturels français, visites à Dakar, sous la houlette de monsieur, Oumar Kahn, libraire à Podor, au ministère de la Culture, au Centre Culturel Senghor de Dakar, aux grandes librairies de la place, lecture à Saint-Louis, présentation de l'ouvrage à Podor, partout nous avons rencontré le même accueil bienveillant et chaleureux, parfois surpris. Notre volonté était de faire éditer le livre au Sénégal et de le diffuser, aussi largement que possible, en Afrique de l'ouest ; en espérant que l'idée germe et « fasse des petits ».

Cette visite aurait pu rester disons professionnelle.

Elle est devenue d'amitié. Demba Assane Sy est un homme comme on en rencontre peu. Dans sa ville natale, il est un personnage respecté. « Quand j'avais 15 ans, il était notre héros » nous a confié l'un de ses admirateur âgé aujourd'hui de près de 70 ans. Pour la promotion du livre, des connaissances, venues pour la dédicace, nous ont confié combien leur vie avait changé à sa rencontre : telle dame s'était vue emmener à l'école, trousseau pris en charge ; tel autre se souvenait l'avoir vu emmener sa fillette se baigner dans le Sénégal. Il avait fait l'admiration des jeunes avec son vélo, puis sa mobylette, puis sa moto, sur lesquelles il emmenait sa femme à la maternité, où elle était sage-femme. Aujourd'hui encore, droit comme un I mais presque aveugle, il garde cette présence, cette conviction dans des valeurs qui passent au delà des préjugés. Pour nous, rencontrer monsieur Demba Assane Sy a été un bonheur et un honneur.

 

Côté projet en Afrique, les nouvelles sont bonnes : nous avons fait la connaissance de monsieur Abdoulaye Diallo, universitaire à Dakar et fondateur-administrateur de « l'Harmattan-Sénégal ». D'un contact sympathique, riche d'idées et d'initiatives – ce jeune éditeur n'en manque pas - il est ressorti de la rencontre quelques mois plus tard la création au sein de l'Harmattan-Sénégal, (blog : harmattan-senegal.over-blog.com ) d'une collection spécifique, riche déjà de deux ouvrages et entièrement dédiées aux mémoires d'Afrique d'Africains. Nous avons été ravis de l'iniative, qui faisait suite logique à nos projets.

D'ici la fin de l'année, il est probable que nous abandonnerons nos droits sur le livre de Demba Sy , soit en les transférant, avec son aval, à cet éditeur sénégalais, soit en conseillant à l'éditeur de signer un nouveau contrat avec l'auteur.

 

Il est logique et juste qu'il en soit ainsi : puisse cette initiative allumer les feux -qui ne soient pas cette fois « d'incendie »- de la mémoire des anciens du continent.

 

 

 DSCN1195La diffusion du Livre : l'attention

 

Le dernier point concerne le Livre.

 

De nos deux récentes visites au Sénégal et à Madagascar il ressort que la diffusion du livre dans certains pays – je ne veux parler que de ceux que nous avons traversés – est un problème récurrent, même si la situation est différente suivant les états.

Une quinzaine de livres sont disponibles sur les rayons de la librairie « Au quartier latin » de Podor. À Madagascar, si les livres en malagazy paraissent nombreux, ils sont surtout de contenus religieux, malgré le dynamisme des éditeurs indépendants, dont je parlerai. Quant aux livres en langue française, malgré le fait que le français soit au programme des écoliers dès le CE 2, ils sont quasiment absents, alors qu'une partie non négligeable de la population, scolarisée dans les années 60-70, maîtrise très bien notre langue : les écrivains malgaches de talent sont nombreux.

Même le Marché du Livre d'occasion de Tananarive est peu achalandé.

 

Notre association a acheté environ 3000 livres en très bon état qui « dorment » dans un hangar.

En attente d'expédition.

Problème.

Car nous avons pris contact avec les éditeurs indépendants de Madagascar – à la suite d'une table ronde organisée par le CRL à Fameck- pour connaître leur position quant à l'envoi de livres « gratuits » sur leur marché. On sait comment l'expédition de vêtements d'occasion a ruiné les activités de confection dans les pays d'Afrique de l'ouest.

La réponse, émanant à la fois d'un écrivain reconnu, Michèle Rakotoson dans un interview sur le net, et de la présidente des éditeurs indépendants de Madagascar, Marie Michèle Razafintsalama, est sans appel : NON. Trop de livres expédiés et inutiles ; une initiative qui risque de ruiner une activité locale et fragile ; une aide extérieure qui pervertit le système économique.

Soit.

Mais il faut pourtant des livres pour alimenter la lecture.

Comme pour nos anciennes pompes à eau, il fallait de l'eau !

 

Et j'imagine qu'il faudra un certain temps pour qu'on puisse trouver sur un marché incertain des livres en quantité suffisante pour alimenter à la fois un volant économique viable, et une couverture des besoins du marché. Hors scolaire, cela va de soi.

Cette niche étant écartée, nous avons imaginé nous intéresser aux touristes – 100 mille touristes de langue française en moyenne basse– et à un circuit commercial qui viserait les agences, les hôtels et restaurants, les espaces touristiques et de transport, dont l'aéroport de TANA. Un pôle, géré à la fois par un « syndicat » commercial et l'association des éditeurs indépendants, pourrait organiser à la fois la distribution et le partage des bénéfices, tout en créant une filière économique qui manque à Madagascar, celle des libraires, dépositaires et marchands itinérants.

Une proposition sera faite dans ce sens dans les prochains mois, d'abord en direction de l'Alliance internationale des Editeurs Indépendants à Paris et, en cas de réponse positive, aux professionnels de l'édition de Madagascar.

Notre tour d'horizon s'arrête ici. L'Afrique, continent proche par la distance et par la culture, nous paraît essentiel dans la connaissance que nous avons du monde, donc de nous-mêmes. D'autant plus que par les hasards de l'Histoire, nous sommes venus d'elle, et elle est venue à nous, de plus en plus présente dans notre hexagone étroit.

 

Editeur, nous essayons de construire des ponts.

D'autres ont, là-bas, pris le bateau.

Pour terminer j'évoquerai Birago Diop en reprenant les salutations d'usage de ses contes :« Bienvenue. Êtes vous en paix ?

  • Djâma rek. En paix seulement »

Merci

 

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 10:01
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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 16:01

 

Lecture express sur l’Autoroute 34

 

Linda Maria Baros qui a un patronyme exotique, est Roumaine, elle a 31 ans. Auteur de 4 livres publiés aux éditions Cheyne, organisatrice du Printemps des poètes en Roumanie, elle représente une génération de poètes très prometteuse. Dans son recueil L'autoroute 34, les titres des trois sections sonnent justement et imposent l'originalité de son inspiration :"Le labyrinthe, Légendes urbaines",'L"autoroute A34", "Mon père".

Les mégapoles que sont devenues les villes au XXI e siècle correspondent à un mouvement mondial irréversible. Le merveilleux urbain s'est porté aujourd'hui sur les constructions standard : les tunnels, les ponts, les voies radiales des autoroutes nourrissent l'imaginaire poétique moderne. Le poème qui sert de programme pour présenter Linda Maria Barros, "Les enfants passés au tamis",
entretient un interlocuteur d'abord ambigu : à qui est adressé ce poème en strophes libres, qui conjugue au passé composé les exploits nomades, "j'ai volé et j'ai menti... j'ai lavé des cadavres... j'ai pleuré comme une suicidaire... là-bas il y a la guerre...là-bas, il intime à la poussière l'ordre de préparer pour toi aussi, mon amour... une toile de tente" ?

On pense à Lautréamont et aux chants de Maldoror à cause d'un phacochère "qui court par-dessus les êtres vivants" (p 15), on pense à Valérie Rouzeau à cause de la sensibilité qui affleure et qui est insidieuse. On pense aussi à Apollinaire par la référence au lyrisme urbain: la zone est chantée, mais c'est celle des enfants de la rue qui inhalent de la colle" (p 12).

Deux mots ignorés appellent la consultation du dictionnaire, voire de plusieurs dictionnaires : "Je me suis laissé hanter / par les cagoux de minuit,"hissée - sur quelque raclage hissée - dans les fourches des barbeaux.". Les barbeaux sont des poissons d'eau douce. La syntaxe de Linda Maria Barros paraît beaucoup plus subtile que dans un simple discours déclamatoire On devrait oenser à Aloysius Bertrand.

Linda Maria Baros revendique sa parole poétique et sa propre expérience lyrique quand elle écrit (les hommes) : "ils m'ont passée au tamis/ en même temps que tes autres enfants,/ ils m'ont mis le bâillon d'autres paroles". La question énigmatique "Où es-tu?" reste sans réponse.

Le tutoiement est récurrent dans les autres textes donnant l'impression d'une ode adressée au lecteur qui serait l'interlocuteur à initier au dédale urbain: " Je t'offrirai un underfround intime, un délire./ "Et je t'apprendrai comment régner sur ce labyrinthe, comment en extraire une forme d'ordre suprème/ qui change le chaos en pelote. Tu seras heureux."
Le syllogisme aboutit au sentiment du "bonheur". Il convertit la boue et l'or d'une manière similaire à celle de Baudelaire dans le poème en prose « le joujou du prose (l'enfant riche et l'enfant pauvre regardant ensemble comme jouet un rat emprisonné dans une cage).

Linda Maria Baros paraît posséder une solide connaissance de la poésie.
L'élégie permet de qualifier le passage suivant : "cette nuit tu as mis entre nous les banlieues / et tu t'es enfui.// Tu t'es enfui - il m'a semblé - comme un grand cerf/ qui ne vit qu'en courant..." La crudité des images de l'auteure paraît d'autant plus impertinente que le bestiaire (à partir d'un polyptote : l'animal ) confirme les affinités de Maria Linda Baros avec Isidore Ducasse.
La puissance verbale de l’auteur est confirmée dans les pages suivantes : "Tu dis ville et la ville se voit pousser d'énormes oreilles par-dessus les HLM"... Sous le mot "ville" il faut entendre Saint-Pétersbourg" avec ses bulbes drôlement présentés (leurs gros nichons dans l'air, le tête en bas, p 28) et Pise associée au père est évoquée dans la 3e section. C'est presque un dialogue reconstitué avec le père qui est proposé à propos des loups et une morale appliquée dans la vie : "de toute
cette ville, il ne veut emmener que les vieux, les grands enfants sans maison..." (p 58) Une image du père qui attend reste comme un modèle et un reproche ( à la page 62).
Le dernier poème commence par cette strophe (sous le titre " A la carrière") : " Mon père creuse un trou/ sous les nuages plombée, de vitre / Il ne rend que rarement dans la ville./ / Il y cherche une sorte d'autoroute / qui traverse les profondeurs de la terre..."

Il y a dans le recueil de Linda Maria Barros des images cocasses.On trouve un motard sur l'autoroute A4 qui écrit des poèmes et qui les fait aimer en roulant à toute vitesse à des filles assises à l'arrière de sa moto, et qui " collent contre ses miches leur pubis tanné." C'est Easy rider avec des filles de l'est comme amazones ("des blondes de Malmö,/ de Minsk/ jetées/ dans les poches arrière de leurs jeans. Surgies de leur côte portante".
On est loin de la poésie d'Yves Bonnefoy.

 

 

Il faudrait célébrer la poésie francophone d'aujourd'hui, la poésie et les poètes carnavalesques, en écrivant une sorte de Stephane Hessel ("Indignez-vous") où on dénoncerait la référence actuelle à Bonnefoy et à Philppe Jaccotet qui s'impose à l'esprit des lecteurs communs dès qu'on parle de la poésie actuelle. On pourrait en 2 pages rappeler les méfaits d'Yves Bonnefoy et de Jaccotet, tous les deux se trouvent en livre de poche, puis présenter l'espace francophone (Ernest Pépin, Danièle Corre, Serge Pey, Umar Timol, Bernard Heidsieck). 3 à 5 pages par écrivain. On pourrait définir la création francophone contemporaine qui rappellerait les grands cosmopolites ( Paul Marie Lapointe, Alexandra Pizarnick, la poésie africaine). Je crois qu'aucun Fançais enseignant n'a lu, comme nous qui avons été en coopération, les grands classiques de la poésie africaine entendus au moment des indépendances : Senghor, Cesaire, René Maran Léon Gontran Damas, Sony Labou Tansy, Tchicakaya U-Tamsi). Il faudrait rédiger cet opuscule (pas plus long que le bouquin de Stéphane Hessel avec le style de la culture participative qui permet de lire facilement les articles de Wikipédia.

Alain

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 10:30

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Renaisssance ...de la Littérature ?

 

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                                                            Michel Brunner sur le stad de l'Est Républicain

 

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Olivier Brun sur son stand des éditions La Dragonne

 

 

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                                                            Jean-Louis Debré

 

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Lilyane Beauquel dédicace son premier roman, "Avant le silence des forêts", paru chez Gallimard

 

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De gauche à droite :

Renaud Thomasson (Rdio France), Jean Bernard Doumène(librairie L'Autre Rive), François Gèze, Jack Lang, Manuel Carcasonne

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 21:42

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DSCN3061.jpg BoualDSCN3056.jpgem Sansal et Bernard Fournier (à droite)

 

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                                                              Richard Bohringer

 

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                                                          Au centre Serge Radochevitch dédicace "UIne ville sous influence"

 

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                                                           Jean-François Kahn, T.Q.L.L C.*

 

DSCN3040.jpg  William (éditions Hermaphrodite)

 

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                                                                    Suzanne Dracius

 

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                                                                Valentine Goby

 

 

 

Ci dessous, Frank-Olivier Gisbert

                                                                                                                                                               Ci dessous Yasmina Khadra

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